Bonjour à tous,
Le mouvement engendré par la mort de George Floyd prend de l’ampleur et s’étend à l’échelle internationale. On le vérifie en France, et plus largement dans pas moins de 18 pays. Chacun s’exprime sur le sujet, quelle que soit la couleur de sa peau. Les entreprises elles-aussi - et c’est nouveau - emboîtent le pas, comme elles l’avaient fait avec le mouvement Me Too. “À Outsite, lisais-je hier dans une newsletter, nous supportons le Mouvement Black Lives Matter, et nous souhaitons contribuer activement à rendre la société plus juste et plus équitable.” Bref, qu’ils soient citoyens du monde ou entreprises, tous se positionnent et s’affirment comme les gardiens ou les promoteurs des valeurs de tolérance, d’égalité et de justice.
Quid de nos enfants ? Selon leur âge, prendre position est plus ou moins possible, souhaitable ou requis. Et bien sûr, cela ne se fait pas n’importe comment.
🧭 Mes valeurs
L’enjeu n’est pas nécessairement d’inviter un enfant à prendre position sur ces faits d’actualité. Cela peut être possible si l’on débat du sujet à table avec des enfants en âge de le faire. A défaut, il reste possible de demander aux enfants ce en quoi ils croient. Mieux : ce qui est important pour eux.
C’est ce que propose de faire le Character Lab, une association américaine dont je parle dans Préparons nos enfants à demain. L’idée est simple : proposer aux enfants d’identifier 2 ou 3 valeurs parmi une liste, et écrire pour chacune pourquoi elle compte pour eux. Si vous souhaitez faire l’exercice avec vos enfants, le Character Lab met à disposition un document prêt à l’emploi dont vous pouvez vous inspirer.
Angela Duckworth (la fondatrice de l’association) note qu’une étude démontre le caractère performatif de cet exercice : en choisissant et en fondant leurs choix, les enfants dans les mois qui suivent les appliquent davantage et accordent globalement plus de souci aux personnes autour d’eux. Au final, en choisissant les valeurs qui comptent pour eux, les enfants ne se livrent pas simplement à un exercice ponctuel et théorique, mais s’engagent dans le développement à long terme de leurs compétences relationnelles.
Je vous quitte sur ces quelques mots d’une enfant que vous connaissez et qui marqua, en dépit de son jeune âge, l’Histoire et la littérature :
“Je sais ce que je veux, j’ai un but, j’ai des opinions, une religion et de l’amour. Si seulement je peux être moi même, je serai satisfaite. Je sais que je suis une femme, une femme avec une force intérieure et beaucoup de courage! Si Dieu me laisse vivre, je réaliserai plus que maman ne l’a jamais fait. Je vais faire entendre ma voix. Je vais sortir dans le monde et travaillerai pour l’humanité!”
Anne Frank. 11 avril 1944
Bon dimanche à tous,
Matthieu
Ps : À lire cette semaine dans Télérama, l’entretien par Marion Rousset avec Moina Fauchier-Delavigne et moi-même sur la classe dehors. Vous retrouverez également Moina qui interrogée dans Elle Magazine, dans un beau texte intitulé “L’École à l’air libre”.
PPs : si cette lettre vous est utile ou vous inspire, merci de la partager autour de vous, cela m’aidera beaucoup.