Bonjour à tous,
Aujourd’hui, j’aimerais partager avec vous ce qui s’est passé dans l’école Montessori où étaient mes enfants cette année, durant les semaines qui ont suivi le déconfinmenent.
Une parole réprimée puis libérée
Pour la plupart des parents, le confinement fut particulièrement éprouvant, les contraignant à jongler avec leurs emplois, leurs enfants et l’entretien de la maison. La fatigue, l’agacement et parfois la rage s’assumulérent. Aprés le déconfinement, les langues se sont déliérent, quand et comme elles ont purent. Dans l’école où étaient mes enfants, la première réunion entre parents, via Zoom, fut l’occasion en mai de faire le point sur tout ce qui n’allait pas pour certains parents : le suivi de la part des éducatrices, les questions financières, le fait que certains découvrent que leurs enfants n’avaient pas certains acquis. Chacun avait son motif de mécontentement. Cette réunion dura 2h30. Si sur le coup l’exercice fut éprouvant, je peux dire avec le recul qu’il fut aussi soulageant. Les parents, d’une certaine manière, avait pu se confier, décharger une part des tensions qu’ils avaient accumulé durant ces quelques mois et partager leurs doutes, plus encore que leurs questions.
Depuis, j’ai songé plusieurs fois à cet échange et aux nombreux qui ont suivi. Au-delà les motifs de mécontentement invoqués, il fut intéressant de voir que le confinement avait réouverts plusieurs questions : les parents devaient-ils contrôler davantage ou a minima suivre la progression de leurs enfants, quitte à intervenir vis-à-vis des enseignants lorsque c’était nécéssaire ? Pouvaient-ils se fier à la pédagogie active ? Devaient-il - autrement dit - faire confiance à leur enfant et aux enseignants pour avancer à leur rythme ? Au-delà de la pédagogie, la question ne portait-elle pas sur les enseignant.e.s, leur envie ou leur énergie, encore et toujours ?
Les derniéres semaines de l’année scolaires passèrent, avec l’obligation pour les parents de répondre à ces questions et de statuer sur le fait que leur enfant reste ou non dans cette école. Lors de la fête de fin d’année, alors que certains dénombraient les familles sur le départ, d’autres m’interrogeaient déjà sur le collège. Qu’allais-je faire au juste avec mon fils ainé ? Aux questions d’hier s’ajoutaient celles de demain. Ces questions, tous les parents se les posent, en permanence, mais il me semble qu’en ces temps particulier, elles prennent un relief et pour beaucoup une importance nouvelle. Comment y répondre ?
Deux convictions ⚓️
Avec des convictions plus que des certitudes. Confronté à ces questions, j’en ai formulé deux, qui m’aident à me positionner.
Une expérience d’apprentissage intentionelle et globale 🧭
Le premier critère sur lequel je me base, toujours, c’est celui de l’expérience. Je souhaite que mes enfants s’amusent en apprenant. Que grandir, dans tous les sens du terme, soit pour eux un plaisir.
L’expérience façonne un être dés le départ. C’est donc elle qui doit primer. Dans ce cadre les pédagogies actives, en faisant des enfants les acteurs de leurs apprentissages, créent des expériences optimales : efficaces et plaisantes.
Pour une expérience optimale deux ingrédients au moins : des éducateur.rices qui comprennent et valorisent les pédagogies actives (dans quelque école que ce soit) et qui l’emploient partout où c’est possible. Comment l’expérience pourrait-elle avoir une limite ? La cour de récréation, le parc ou l’EPHAD non loin de l’école peuvent et doivent aussi être des espaces où l’on développe ses sens et où l’on construit du sens.
Apprendre à vivre de façon cohérente 👫
Ensuite, il me semble qu’une école ne peut plus simplement être un lieu dans lequel on se contente d’apprendre. Elle est un lieu de vie dans lequel les mêmes principes doivent se faire écho, dans les apprentissages, la relation qu’on entretient à la ville ou à la nature, dans la manière dont on mange, dont on consomme. Nos enfants, plus que jamais, ont besoin de cohérence. L’enjeu, plus que jamais n’est pas d’apprendre, mais bien d’apprendre à vivre.
Voilà ce qui aujourd’hui me sert de boussole. Comme tous les parents j’ai des doutes, et pas de bonnes réponses du reste à la question du collège. Trés peu d’entre eux offrent des perspectives intéressantes entre terme d’expérience et de cohérence (contrairement à la Green School de Bali par exemple, ci-dessus). D’un côté l’entrepreneur en moi se dit qu’il faut alors l’inventer. De l’autre le pére en moi se dit, “oui mais alors vite, car le collége c’est dans trois ans ” !
Pour se divertir en famille ou papoter entre parents 🗞
L’été est la saison par excellence où les siestes s’imposent ! L’Orchestre National d’Ile-de-France a imaginé des concerts sieste, accessibles à partir de 2 ans, c’est sur écran, mais cela peut aussi s’écouter.
Pour découvrir la France en famille et en vélo cet été, je vous recommande Geovelo que je trouve trés utile.
Enfin, en vue d’un séminaire durant lequel j’intervenais, j’ai fais quelques recherches sur l’émergence de l’économie de la passion. Ce phénomène plaide pour permettre aux élèves (du collège jusqu’aux études supérieures) de mener à bien des projets aussi personnels que professionnels, surtout dans le cadre de leurs études !
Bon week-end à tous,
Matthieu